L’Action Contre l’Impunité pour les Droits Humains, ACIDH, une organisation de défense et de promotion des droits humains, suit de très près les tractations politiques au tour de la formation du gouvernement et condamne toute manoeuvre visant une faible représentation de la femme au sein de la troisième institution de la République. A cet égard, elle invite le Premier Ministre, Monsieur Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA à veiller sur la représentation paritaire homme-femme, soit à hauteur de 50%, au sein de son gouvernement.
Par la ratification des instruments juridiques protecteurs des droits de la femme, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme et le Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits de la femme, qui exigent que les Etats éliminent la discrimination et assurent ainsi aux femmes une participation égalitaire aux instances de prise de décision, la République Démocratique du Congo, à travers sa Constitution et la loi sur la parité, s’est engagée entre autres à protéger la femme contre la discrimination dans la vie politique ainsi qu’à préserver son droit à une représentation équitable dans toutes les fonctions nominatives au sein des institutions politiques. La mise en oeuvre de ces obligations légales en matière des droits de la femme devrait progressivement conduire à l’effectivité de la parité homme-femme en RDC et à l’atteinte de l’objectif 50-50 d’ici 2030 dans tous les secteurs.
Cependant, durant les deux mandatures passées de la troisième République, le taux de représentativité de la femme au sein des gouvernements nationaux était resté sensiblement faible et cela, malgré plusieurs revendications portées par des organisations des femmes, des partis politiques et de la société civile. Le tableau ci-dessous en donne la nette illustration :